roulière

⇒ROULIÈRE, subst. fém.

I. — Longue blouse, long manteau couvrant le corps, portés en particulier par les rouliers. Ces gens en blouse [du marché des Innocents] sont plus riches que nous (...). Ce sont de faux paysans. Sous leur roulière ou leur bourgeron, ils sont parfaitement vêtus (NERVAL, Bohême gal., 1855, p. 150). L'habitude qu'il avait autrefois de tenir sous sa roulière, par les pluies froides, l'agneau dernier né de son troupeau (E. DE GONCOURT, Élisa, 1877, p. 201).

— P. anal. (de forme). Les lourds colliers d'ambre à gros grains, la grosse et riche bijouterie des agrafes normandes, brillaient sur de coquettes roulières rayées (GONCOURT, Man. Salomon, 1867, p. 340).

II. — Région. (Canada). Ornière (d'apr. Forest. 1946). Maintenant, au lieu de lisses bleues sur les routes de neige fraîche, une eau brunâtre stagnait, vers l'heure du midi, dans les roulières cahoteuses (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 144).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. V. roulier.

roulière [ʀuljɛʀ] n. f.

ÉTYM. 1829; de roulier.

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♦ Anciennt. Blouse de roulier. || Enfouis (cit. 7) jusqu'aux yeux dans leurs roulières.

1 (…) nous avons remarqué une foule d'hommes en blouse, en chapeau rond (…) — Ces gens en blouse sont plus riches que nous, dit mon compagnon. Ce sont de faux paysans. Sous leur roulière ou leur bergeron, ils sont parfaitement vêtus et laisseront demain leur blouse (…) pour retourner chez eux en tilbury.

Nerval, les Nuits d'octobre, p. 117.

REM. Le mot a désigné un vêtement féminin à la mode (→ Débardeur, de nos jours).

2 (…) la grosse et riche bijouterie des agrafes normandes, brillaient sur de coquettes roulières rayées.

Ed. et J. de Goncourt, Manette Salomon, 1867, p. 340.

Encyclopédie Universelle. 2012.